Pantanal

L'avantage de passer toute une journée dans le bus, c'est que du coups, ça repose les pieds.Passé ce sympathique détail anatomique, reprenons la route. Nous sommes désormais dans le parc du Pantanal, logé dans une pousada, sorte d'hôtel en pension complète au bord du fleuve. Nous n'avons pas pût éviter ce système de visite encadrée et sortir des sentiers battus. D'un coté c'est un mal pour un bien, puisque cela évite sans doute de voir des touristes se balader partout dans le parc au risque de fragiliser son éco-système.

Le pick-up qui est enfin venue nous chercher (après une journée interminable) traverse pendant une bonne demi-heure une route sableuse un peu accidentée pour arriver à la pousada Lontra Pantanal. Installée au bord du fleuve Parana. Le séjour comprend tout et nous allons rester 3 jours pour « visiter » le parc au travers de diverses activités.

On commence par une petite sieste parce que quand même, on a plutôt mal dormi ces derniers temps.

Une des première « activite » est du tubbing. Derrière ce terme branché et ridicule, se cache le simple fait de poser son cul dans une bouée et de se laisser flotter le long de la rivière, poussé par le courant. Ça laisse le temps de voir les oiseaux et d'apprécier la nature, mais c'est ni plus ni moins que se baigner dans la rivière ... mouais ...

Nous avons aussi fait un « safari photo ». Oiseaux de toutes couleurs, aras (piaf style perroquet mais d'une seule couleur), caïmans et aussi un troupeau de sangliers noirs. On arrive ensuite à la fazenda, une ferme où vivent des gens, c'est aussi là où nous déjeunerons plus tard. Pour l'instant nous allons faire une balade à cheval. Perso je ne suis pas trop rassuré, n'étant pas à l'aise là dessus, je trouve ces animaux trop grands et trop imprévisibles, le cheval je l'apprécie plutôt bien cuit avec de bonnes frites. Qu'importe, comme tout le monde je monte sur un canasson. Oui comme tout le monde car toutes les activités se font en groupe, allemands, brésiliens, anglais et israéliens nous accompagnent pour cette folle équipée.

Pendant mas o menos 1h, on se promène dans le parc. En gros on est à cheval histoire de dire qu'on est sur un cheval, j'aurais tout autant apprécié la promenade à pieds. M'enfin bon, je dois avouer que s'était rigolo d'être sur le canasson et de faire un peu de galop.

Je rêve d'un bon bain dans une bôônne auberge ... yep !

Après le repas, promenade dans la jungle, ou plutôt dans une palmeraie. C'est touffu et luxuriant, j'apprécie énormément ce cadre, très dépaysant (oui je suis bon public et facilement content). Nous avons pu voir de belles choses : des oiseaux de tout types, un wood pecker, des moustiques, une belle envolée de perroquets, des singes peu loquaces, des moustiques, des capybaras (sorte de marmotte, mascotte du Pantanal), des caïmans dont une maman qui défendait ses oeufs, des moustiques, des fourmis agressives et des moustiques. Oui ça fait beaucoup de moustiques mais même en s'aspergeant toutes les 15 min, je ne compte pas les dizaines et dizaines de piqûres.

Troupeau de Capybaras

La jungle ? Ouais je connais, trop facile

Certains ont même eu la malchance d'être en plus piqué par des guêpes noires lors de 2 attaques. Moi j'ai eu du bol j'ai couru suffisamment vite (mais c'était juste).

Guèpe noire

Putain de tique

Puis il y a eu le safari nocturne, dans un bateau à moteur, on remonte le fleuve en longeant les bords à la recherche (de l'ombre jaune, bob maurane est le roi de la terre), à la recherche d'un jaguar que, comme David Vincent et son raccourci, nous ne trouverons jamais. En revanche, le guide et son oeil affûté repère des caïmans et des bébés caïmans. Par ailleurs je ne comprends pas trop comment un jaguar peut rester peinard à regarder des touristes, une lampe de bateau braquée sur sa tronche ...

On a du mal à imaginer que cette adorable petite bestiole fera 2m dans 2 ans et ce pendant 60 piges ...

Enfin le petit clou du séjour, la pêche aux piranhas. On remonte le fleuve jusqu'à un croisement où l'eau du fleuve n'est plus boueuse mais noire. Lorsque l'on prend cette eau dans ses mains elle est rougeâtre, cette couleur est due à l'oxygène présente dans l'eau grâce aux nombreuses racines. De ce fait les piranhas préfèrent cette partie du fleuve. Et il y en a partout de ces poiscaille, il suffit de plonger un hameçon avec au bout une petit morceau de bidoche et ça mord à coups sûr. Le guide nous fait la démonstration et balance les piranhas aux hérons qui sont au bord de la rivière.

Quelques animaux en remontant la rivière ...

On accoste plus loin et on pèche à notre tour sur un petit banc de sable. Ça mord facilement et souvent (même si ces petits malins arrivent bien a juste manger le morceau de poulet sans se faire avoir par l'hameçon).

C'est vrai que ces bestioles sont agressives, leurs petites dents coupent aisément des petites branches d'arbustes. Pendant qu'on pèche, un croco s'amène. Pas trop farouche il reste a 2m de nous, attendant qu'on lui balance un piranha, et ca marche, un vrai chien de compagnie ce caïman.

Petit petit ...

Après quoi le guide plonge tête la première dans la flotte, histoire aussi de frimer un peu. Et oui, en fait les piranhas et caïmans sont assez craintifs et ne s'approchent pas d'un être humain qui gesticule dans tout les sens. Du coups on se baigne aussi, en se faisant de temps en temps mordiller ...

Et voilà, c'est ça la visite du Pantanal, sympa mais un peu déçu, on sens bien qu'on ne peut pas faire comme on aurait voulu, en évitant les circuits touristiques, mais quand même, belle balade.